La végétalisation des bureaux 🌱

Qu’entend-on par la “végétalisation des bureaux” ?

Cette végétalisation peut passer par l’ajout de plantes sur des murs extérieurs, par la création d’espaces potagers communs, de jardins, ou encore l’ajout de plantes d’intérieures dans les bureaux, salles de travail, salles de réunion, etc.

Nous allons nous focaliser ici sur l’intérieur des locaux. Il s’agit de revoir le design des intérieurs pour y intégrer des plantes, par exemple en faisant des séparations entre les bureaux dans les open spaces, ou encore en intégrant des plantes suspendues aux plafonds, aux étagères, ou plus simplement en ajoutant des plantes en pots dans chaque espace.

Quels sont les avantages de végétaliser ses locaux professionnels ?

Tout d’abord la végétalisation des bureaux permet d’embellir les locaux, de rendre plus vivants, moins monotones les espaces de travail mais aussi les espaces d’accueil du public.

Les avantages sont également multiples pour le bien-être et la santé des travailleurs :

• Réduction du stress,
• Réduction de la mauvaise humeur,
• Hausse de la productivité jusqu’en moyenne +15% d’après une étude de 2014 de l’Université de Cardiff,
• Réduction des migraines, des toux et de la fatigue, d’après une étude réalisée par le professeur Tove Fjeld,
• Hausse de la créativité,
• Réduction de l’absentéisme,
• Réduction du turnover,
• Hausse des profils intéressés par l’entreprise,
• Amélioration de la cohésion d’équipe, grâce à un projet collectif et collaboratif durable,

En plus de cela les plantes, lorsqu’elles sont bien choisies, améliorent la qualité de l’air ambiant. En effet, certaines plantes ont un rôle de bio épuration - dit également bio filtration. En bref, il s’agit d’un échange gazeux entre la plante et son environnement. La plante émet des vapeurs d’eau en échange des substances polluantes absorbées. Ces substances sont ce qu’on appelle des COV (composants organiques volatiles). Elles sont des microparticules émissent par différents types de matériaux, de peintures, ou toute autre matière présente dans notre quotidien. Ainsi les plantes viennent réguler la qualité de l’air dans les espaces fermés, ce qui par ricochet joue sur la santé des individus, la réduction des migraines pouvant être dues à ces COV, etc.

Quels peuvent être les inconvénients ?

Comme toute chose la végétalisation des bureaux apporte son lot d’inconvénients. Comme je l’ai toujours fait jusqu’à présent je tiens à vous les citer en toute honnêteté :

• Certains de vos collaborateurs ou collaboratrices ont des allergies, c’est même assez fréquent. Il faut donc être très prudent lors de la mise en place d’une telle démarche afin de ne pas rendre malade involontairement une personne.
• À l’instar des allergies, certains de vos collaborateurs ou collaboratrices ont peut-être des intolérances ou des sensibilités sur certaines odeurs de végétaux. Veillez donc à choisir des plantes avec des odeurs modérées à l’intérieur. Cela évitera aussi les migraines.
• Un mauvais entretien des plantes aura des conséquences très désagréables aussi bien au niveau olfactif que visuel. En effet, une plante qui n’a pas le bon entretien (dosage d’eau, luminosité, etc.) aura tendance à mourir petit à petit. Autrement dit : odeur de décomposition, moucherons dans le terreau, aspect visuel qui n’a pas les effets escomptés, voire même peut-être les effets inverses sur vos collaborateurs et collaboratrices, etc. Il est important de se souvenir que ce sont des êtres vivants, il faut les aider à vivre.
• Il faut prévoir un budget conséquent. D’abord l’achat de plantes est cher, leur installation peut également nécessiter des coûts additionnels, et n’oublions pas les coûts d’entretien (rempotages, etc.). Pour réduire les coûts, vous pouvez vous orienter vers des plantes moins chères et qui nécessitent moins d’entretiens. On peut penser par exemple aux plantes grasses ou aux cactus qui prolifèrent rapidement lorsqu’elles sont dans des bonnes conditions.

Comment bien s’y prendre ?

Comme dans toute démarche il est essentiel de passer par une implication de toutes les équipes. Avant même de procéder à l’achat des plantes ou de contacter un professionnel, il est nécessaire d’en parler auprès de vos équipes, de faire un sondage auprès de chacun pour savoir s’il y a des allergies, des sensibilités ou intolérances qui doivent être connues, mais également de recueillir leur avis sur une telle démarche voire même leur implication pour les jardinier.e.s en herbe.

• S’il y a des allergies ou intolérances au niveau des odeurs vous choisirez les plantes en fonction,
• Si de nombreux avis sont plutôt négatifs vous saurez qu’il faut en priorité et en amont sensibiliser en interne sur les avantages et intérêts de faire cela,
• Si certains sont très motivés par cette démarche vous saurez que vous pourrez créer une équipe responsable du bien-être des plantes composée de ceux-ci. Ils pourront devenir les ambassadeurs ou ambassadrices de cette démarche,
• Si certains ont la main verte, vous saurez vers qui vous tourner en cas de pépin,
• etc.

Dès lors que cela sera fait vous pourrez établir un budget prévu à cet effet. Ce dernier vous permettra de vous orienter vers un professionnel ou pas, de choisir des plantes en fonction de leur prix, etc. À vous de choisir ce que vous souhaitez faire en fonction des informations récoltées en amont : aurez-vous besoin d’un designer ? d’un paysagiste ? d’une personne qui s’en occupera ? etc. Vous pouvez vous organiser comme vous le souhaitez et vous pouvez même tout faire vous-même en allant directement chercher les plantes, sans même besoin d’un intermédiaire.

Mes petits conseils +

• Au lieu d’offrir à vos collaborateurs et collaboratrices des objets ou goodies, pensez à leur offrir des petites plantes en pot qu’ils pourront mettre sur leur bureau ou où ils le souhaitent et dont ils auront la responsabilité. Cela leur permettra de voir leur lieu de travail comme un espace plus personnel, plus vivant. Pour ceux qui n’ont pas la main verte, je suis sûr que cela favorisera les échanges de conseils entre eux et donc favorisera une cohésion d’équipe.
• Vous pouvez investir dans un lombricomposteur afin de faire vous-même votre terreau. Vous vous en souvenez nous en avions parlé dans une récente newsletter; le compost des biodéchets va être obligatoire à partir du 1er janvier 2024. Ainsi, si vous investissez dans un lombricomposteur et que vous incitez vos collaborateurs et collaboratrices à jeter leurs biodéchets au bon endroit, vous aurez du terreau en permanence ! Rien de mieux pour vous occuper correctement de vos plantes.