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Vous en avez certainement entendu parler, le bilan carbone pour les entreprises est en passe de devenir le prérequis indispensable pour inscrire les acteurs économiques dans la lutte contre le réchauffement climatique. Avec un focus particulier sur la consommation énergétique et l’émission CO2eq induite, établir son bilan carbone est une première étape vers la construction d’un plan d’actions qui vise la sobriété.
CO2eq (ou équivalent CO2) - C’est une unité créée par le GIEC afin de comparer les conséquences des gaz à effet de serre en termes de réchauffement climatique par rapport à l’effet du CO2. Cela permet également de cumuler les émissions et donc simplifier la lecture des quantités émises.
Selon les termes de l’ADEME, le bilan carbone ou bilan GES consiste en « l’évaluation de la quantité de gaz à effet de serre émise (ou captée) dans l’atmosphère sur une année par les activités d’une organisation ou d’un territoire ».
Les conclusions du bilan carbone servent ensuite à établir une stratégie de réduction de ces émissions.Ils peuvent même alimenter une nouvelle stratégie de développement.
Comment ça marche un bilan carbone ?
Les étapes du bilan carbone
Un bilan carbone est une photographie des émissions de gaz à effet de serre d’une organisation, d’un évènement ou d’un projet à un moment donné. Une fois la cartographie faite, il s’agit d’établir un plan d’action en réponse. Il pourra passer par 2 stratégies : l’atténuation (réduction des émissions) ou l’adaptation (réduction des effets du changement climatique).
Concrètement, la démarche est la suivante :
1. Rien ne sert de courir, il faut partir à point
Engager la direction
Autrement dit, rien ne sert de faire des plans sur la comète sans l’engagement de votre direction dans le projet. En effet, effectuer un bilan carbone n’est pas anodin, il faudra pouvoir avoir accès à une documentation importante, et définir des objectifs structurants pour l’organisation. Par conséquent, un pilote portant le projet pourra être nominé.
2. Faisons le tour de la question
Définir le périmètre organisationnel, opérationnel et temporel
Pour effectuer un bilan carbone, plusieurs périmètres sont à définir. Tout d’abord, le périmètre organisationnel correspond à l’ensemble des installations, des sites à prendre en compte dans le bilan carbone. Le périmètre opérationnel quant à lui, consiste à la définition des postes d’émission. On les divise en 3 catégories
Scope 1 : cela concerne toutes les émissions directes servant à la production du produit ou du service.
Scope 2 : Ce sont les émissions indirectes produites par la mise en service de tout l’environnement grâce à de l’énergie, nécessaire à la production du produit ou service. C’est par exemple, le chauffage des locaux.
Scope 3 : Ce sont toutes les autres émissions indirectes de la chaîne de valeur comme l’utilisation finale par le client, l’approvisionnement en marchandise ou encore le traitement des déchets.
Enfin, le périmètre temporel correspond à la temporalité de la photographie. En général, elle est d’un an ou bien correspond au temps du projet ou de l’évènement considéré.
3. On ne récolte que ce que l’on sème
Récolter les données
C’est certainement l’opération la plus délicate du processus ! La récolte des données internes et externes est faite en fonction des postes et du périmètre préalablement défini. Tout cela est ensuite converti en eq CO2 puis les premiers résultats et actions identifiées sont présentés à un comité technique.
4. Action, réaction !
Définir le plan d'action
Suite à la restitution, des recommandations et/ou un plan d’actions détaillé peut être dressé pour la réduction des émissions. Ce plan est généralement accompagné d’indicateurs mesurables facilitant le suivi.
5. Coucher sur le papier
L'écriture du rapport
La dernière étape consiste en l’écriture d’un rapport bilan carbone avec les résultats obtenus. Il comprend évidemment les émissions répertoriées, leur classification et le plan d’action associé.
Le calcul des émissions
Les émissions ont une quantification possible sous deux modalités :
Les émissions physiques ou les émissions monétaires. Les premières sont calculées par l’utilisation de grandeurs physiques comme les kg de eq CO2 par kilomètre parcouru. Les émissions monétaires sont calculées quant à elles par rapport à un prix monétaire. Cela permet d’exprimer la quantité d’émission d’un produit ou d’un service par rapport à son prix.
Combiner ces deux méthodes permet d’exploiter toutes les données mises à disposition par l’organisation afin d’estimer le plus justement possible les émissions.
En quoi le bilan carbone sert les économies d’énergie ?
Une action orientée sur notre rapport à l’énergie
Pour comprendre en quoi le bilan carbone sert aux économies d’énergie revoyons le contexte de création du bilan carbone.
Il naît en 2002 par l’action conjointe de l’ingénieur français Jean Marc Jancovici et de l’ADEME. Depuis 2011, la marque déposée de bilan carbone a été transférée à l’Association Bilan Carbone. Initialement, il sert à quantifier la dépendance aux énergies fossiles qui tendent par ailleurs à devenir de plus en plus chères. Déjà à cette époque, notre dépendance aux énergies fossiles et les conséquences induites étaient critiques. Et ça continue ! Aujourd’hui c'est même flagrant avec les prix de l’électricité, du carburant et du gaz qui flambent et alourdissent les factures. Pour une fois, raisons économiques et environnementales se rejoignent pour aller vers plus de sobriété et réduire cette dépendance énergétique.
Le Bilan carbone consacre donc sans surprise une grande partie de sa démarche à l’analyse des flux d’énergie que l’organisation utilise. On l’a vu, grâce à l’analyse par scope on ne prend pas seulement conscience de la consommation directe (scope 1) mais également de la consommation énergétique indirecte (scope 2 et 3).
Privilégier les synergies plutôt que la consommation d’énergie
Connaître nos dépenses énergétiques, là où elles sont le plus polluantes et là où des changements sont les plus simples à opérer permet d’enclencher des dynamiques vertueuses et d’élaborer des synergies. Par exemple, là où les coûts et les émissions liées à l’approvisionnement sont importants, vous pouvez réfléchir à une optimisation en optant pour des matériaux recyclés.
Le bilan carbone vise précisément à mettre en lumière ces postes de consommation d’énergie pour lesquels vous aurez intérêt à opérer quelques changements.
Astuce GreenScale : C’est là qu’une cartographie des flux sera justement très utile pour entrer dans une dynamique d’économie circulaire.
Pour bénéficier de tous nos conseils en matière d’économie d’énergie et de consommation énergétique durable, allez jeter un œil du côté de la newsletter ‘Scale ton impact’ édition #8.
Conformément à l’article 75 du Grenelle II, sont concernés par le bilan carbone (appelé Bilan GES) :
➡️ Les entreprises de plus de 500 salariés (ou plus de 250 salariés dans les DOM). Attention, ici le seuil des 500 salariés minimum concerne les entités. C’est-à-dire qu’un groupe composé de plusieurs filiales ayant moins de 500 salariés chacune pourra se soustraire à l’obligation. Par ailleurs, pour l’instant seuls les scopes 1 et 2 sont obligatoires.
➡️ Les collectivités territoriales de plus de 50 000 habitants ;
➡️ Les établissements publics et services d’État de plus de 250 employés.
Les entités privées ont une obligation de renouvellement tous les 4 ans tandis que pour le public c’est tous les 3 ans.
Si les TPE/PME ne sont pas encore contraintes par la réglementation à effectuer un bilan carbone, ça ne saurait tarder ! Déjà dans les travaux de la Convention Citoyenne pour le Climat de 2019, une proposition était faite en ce sens - mais n’a pas été reprise dans la loi climat et résilience 2021.
Néanmoins, l'article 244 de la loi de finances pour 2021 a prévu que les entreprises de plus de 50 salariés ayant bénéficié des crédits du plan de relance, effectuent un bilan GES simplifié. Il devra être effectué avant le 31 décembre 2022 pour les entreprises de plus de 250 salariés, et avant le 31 décembre 2023 pour celles qui en emploient entre 51 et 250.
Au vu de l’objectif commun de la neutralité carbone à l’horizon 2050, les grosses structures avec plus de moyens sont logiquement sollicitées en premier. Celles déjà sous l'obligation d'effectuer un bilan GES réglementaire (Scope 1 et 2) devront dès janvier 2023 l'étendre au Scope 3.
Chacun devant faire sa part, les plus petites structures devront s’y mettre à un moment ou un autre. Alors autant anticiper ! 😉
Une augmentation des prix de l’énergie
La question des prix de l’énergie est prégnante aujourd’hui avec à la fois un effet sur le prix du panier des ménages et la facture des entreprises. Évidemment, le second alimente le premier et on s’aperçoit assez rapidement que quand il s’agit de l’énergie tout devient très vite systémique.
D’où la nécessité d’accroître sa résilience face aux chocs des prix de l’électricité en produisant en partie ou en totalité, sa propre électricité.
Aller plus loin grâce à l’évaluation d’impact
Le Bilan GES ou Bilan Carbone® c’est très bien, néanmoins beaucoup d’enjeux sont mis de côté avec la seule quantification des émissions de gaz à effet de serre. Et oui, les effets sur l’environnement du fait de notre consommation et production sont pluriels comme la baisse de la biodiversité, la pollution de l’eau, l’érosion des sols etc. Pour pallier à ce manque, chez GreenScale nous proposons un package complet comprenant le Bilan Carbone® et une évaluation d’impact sur tous les aspects RSE (incluant les enjeux environnementaux, de gouvernance et sociaux).
On sait que la partie la plus critique du processus est la récolte des données. C’est pourquoi, un accompagnement spécifique vous sera délivré pour vous guider dans la récolte des données internes et externes.
Les parties prenantes, notamment au regard de la norme ISO 26 000, sont une composante essentielle d’une démarche de Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE). En mettant au centre de la RSE les attentes et besoins des parties prenantes, aussi bien interne qu’externe, l’entreprise peut développer une réelle politique responsable, aussi bien au niveau économique, social, sociétal, qu’environnemental.
En cherchant à décupler le bien-être au travail, des entreprises ont donc fait le choix de passer par la végétalisation des locaux professionnels, des bureaux collectifs et individuels. Cette technique s’est développée à grande échelle ces vingt dernières années. On a vu se multiplier l’apparition des murs végétaux, des plantes de bureaux, des potagers collaboratifs, etc…
Un évènement éco-responsable (ou éco-conçu) est un évènement, par exemple une conférence, un festival ou toute autre forme d‘évènement possible, qui a été conçu de telle sorte à réduire son empreinte carbone et son impact sur l’environnement et la biodiversité.