À l’heure où j’écris ces mots la France en est à sa cinquième semaine de confinement, et si nous avons désormais une première date de sortie, une chose est certaine : tout ne sera pas comme avant et ce n’est peut être pas une si mauvaise chose, je m’explique.
S'il n’est évidemment nullement question de remettre la faute de l’apparition du virus COVID 19 sur notre système de vie ou de consommation, pour ce qui est de sa prolifération c’est bien la mondialisation qui a permis au COVID 19 de se répandre à une vitesse encore jamais vue.
En effet aujourd’hui nous sommes habitués à ce que tout aille très vite, et il est de plus en plus commun maintenant de commander sur internet des objets à l’autre bout du monde qui arriveront en à peine une ou deux semaines. Nous voyageons sans cesse plus vite et plus loin, nous avons baissé les barrières entre les pays (et c’est ici une excellente chose, je ne dirais pas le contraire). Mais dans une économie où les choses vont si vite, il n’est pas étonnant qu’un virus voyage aussi vite que le dernier smartphone.
Si cette période de confinement aura mis à mal et continuera de le faire dans les mois à venir de nombreuses entreprises et citoyens à travers le monde, il aura aussi eu la bonne surprise de nous faire entrevoir ce que pourraient être une planète avec moins d’activités polluantes, avec moins de trajets d’avion autour du monde, moins de véhicules sur les routes, et toutes les émissions qui vont avec.
Cette crise nous donne une lueur d’espoir, celle que rien n’est en réalité perdu et que si chacune et chacun d’entre nous s’en donne les moyens, un avenir moins sombre est largement à notre portée.
Ces semaines difficiles auront également eu le mérite de faire voir au monde entier à quel point notre économie, notre bien être, notre confort et surtout notre santé reposent sur des personnes clés qui sont généralement oubliées, mises de côté et surtout considérées comme acquises.
Je parle ici bien évidemment de tout le personnel soignant qui malgré des conditions plus que difficiles se montre chaque jour, chaque heure et chaque minute à la hauteur du défi à relever, à toutes celles et ceux qui ont continué à travailler pour que nous puissions nous nourrir, aller faire nos courses et garder un semblant de vie normale, à celles et ceux qui assurent notre sécurité malgré les risques, policiers, pompiers, gendarmes, et pour finir à toutes celles et ceux qui ont contribué à faire en sorte que notre pays puisse traverser au mieux cette crise. Si des applaudissements le soir sont un début, il faudra que nous allions bien plus loin demain pour leur exprimer toute notre gratitude et se battre à leur côté pour que tous soient valorisés comme ils le méritent.
Il est clair que nous n’étions pas préparés à cette période, il est clair que des erreurs ont été commises par le passé, il est clair que nombreux de nos choix, aussi anodins semblaient-ils, ont eu un impact négatif sur la situation. Mais surtout il est bien plus clair qu’il est désormais de notre responsabilité de ne plus faire les mêmes erreurs et de pouvoir ensemble, dessiner une meilleure société pour demain. Bon courage à tous et à toutes.
Jean-Baptiste Liouville, co-fondateur Greenscale